mercredi 30 mai 2007 à 08:46 :: Distro
Entièrement dédiée au Kta Maloka, dans la joie et la bonne humeur, cette liste te tiendra informé-e des dernières parutions du label et du fabuleux monde du diy!
super, je m'inscris!
Je suis déjà abonné-e et ça me gave grave, pas de problème pour résilier mon abonnement.
mercredi 30 mai 2007 à 08:27 :: En vrac
La police allemande a les altermondialistes dans le nez
Par Pierre Rouchaléou (Journaliste)
Conférence de presse d'activistes dans un centre culturel d'Hambourg (Christian Charisius/Reuters)
Les services de sécurité allemands ont recueilli les odeurs d'activistes anti-G8 considérés comme dangereux, pour permettre aux chiens policiers de les repérer. L'hyperprotection policière du sommet du G8 qui doit se tenir début juin à Heiligendamm dans le nord de l'Allemagne n'en finit pas de prendre des allures féodales, macabres et terrifiantes. Après avoir bunkérisé à outrance l'ensemble de la station balnéaire où se déroulera la rencontre des huit chefs d'Etat les plus riches du globe, la presse locale a révélé que la police allemande a mis en place une sorte de banque des données olfactives des altermondialistes jugés virtuellement les plus dangereux.
Le but? Permettre à des chiens spécialement dressés de les repérer dès les premières manifestations. Un officiel a confirmé la véracité du reportage mais n'a pas voulu entrer dans les détails, laissant seulement entendre que "plusieurs personnes ont été identifiés de cette façon". Cette banque des odeurs -d'un nombre inconnu d'altermondialistes- est constituée d'effets personnels que les fins limiers en charge de la sécurité ont méticuleusement rassemblé dans des bocaux étiquetés aux noms des individus suspectés d'être potentiellement violents.
Dès que la presse a fait état de cette prouesse scientifique des fonctionnaires, la nouvelle a suscité en Allemagne un véritable tollé. Cette tactique était en effet utilisée par la trop célèbre Stasi, lorsque cette redoutable police secrète de l'ex-RDA pourchassait les dissidents. Après la chute du Mur, on retrouva des milliers de flacons renfermant les "odeurs" d'opposants. La Stasi les classait après avoir ordonné à ceux qu'elle avait arrêtés de serrer une gaze stérile entre leurs cuisses pendant une dizaine de minutes, le plus souvent lors des interrogatoires musclés.
Cette escalade dans les méthodes policières a été immédiatement dénoncée par Petra Pau, une député du parti de l'opposition Die Linke, qui voit dans cette pratique de la sécurité préventive à tout prix "un grave dérive par rapport à la démocratie fondé sur l'État de droit".
"Un Etat qui adopte les méthodes de la Stasi se vole à lui-même sa légitimité", a-t-elle fait remarquer. Mis au parfum par cette indiscrétion des médias, les altermondialistes ne s'en montrent pas plus intimidés, puisqu'ils cherchent déjà des parades épicées pour échapper aux molosses que l'on veut lancer à leurs trousses.
Mais la tension est montée d'un cran outre-Rhin. Plusieurs douzaines de voitures ont été incendiées ces deux dernières semaines, dont celle du rédacteur en chef du quotidien populaire Bild, à Hambourg, dans la nuit de lundi à mardi. Dans la même ville, un hôtel de luxe et l'appartement d'un responsable de la compagnie aérienne Lufthansa ont été vandalisés. Le quotidien berlinois Tageszeitung fait état d'une lettre arrivée à sa rédaction qui revendique la responsabilité de ces raids destructeurs et qui signe son message d'un "MG" vengeur, pour "Groupe Militant". Le ministre de l'Intérieur, Wolfgang Schäuble, a demandé l'instauration d'une législation d'exception pendant le sommet pour pouvoir mettre en détention préventive pendant deux semaines les plus radicaux des altermondialistes.
lundi 28 mai 2007 à 20:21 :: En vrac
COMMUNIQURE RESF
Adresse postale : C/o EDMP 8 Impasse Crozatier 75012 Paris -
[email protected] / www.educationsansfrontieres.org
Ci-dessous un texte rédigé par des passagers du vol AF 796 pour Bamako du 26 mai. Pour s’être indigné des mauvais traitements infligés à un Malien reconduit de force, plusieurs passagers ont été menacés, l’un d’entre eux interpellé, placé en garde à vue et menacé de poursuites. Pour finir le vol a été annulé tandis que l’expulsé était évacué en ambulance, inconscient et langue pendante. Ces pratiques d’une extrême violence sont inadmissibles. Mais il est profondément encourageant de constater qu’elles ne sont pas admises et que, régulièrement, des passagers se révoltent contre elles. Face à cela, le précédent gouvernement, comme semble-t-il celui qui est en train de se mettre en place, réagissent par la tentation de criminaliser une réaction citoyenne. Bien entendu, le RESF assure Michel Dubois et les autres passagers du vol AF 796 de son entière solidarité. Il exige qu’aucune poursuite ne soit engagée contre lui ou contre tout autre passager. Il demande instamment à Air France de prendre ses responsabilités envers les passagers dont elle assure non seulement le transport mais aussi la sécurité en condamnant avec la plus extrême fermeté ces violences. Ce sont les forces de police qui, par leur brutalité, ont contraint les passagers à intervenir pour les faire cesser devant l’inaction d’Air France. Le RESF attend des informations sur le sort du passager dont la reconduite a été impossible. Quel est son état de santé ? Où est-il ? Quel est le sort auquel il est promis ? Ces affaires (rappel des précédents en fin de document) ne resteront pas sans suites. Une défense coordonnée des victimes de la criminalisation de la solidarité est mise en place.
témoignage des passagers du Paris-Bamako du 26 mai 2007
Samedi 26 mai. Vol AF 796 pour Bamako.
Quelques minutes avant la fermeture des portes, des cris au dernier rang de l'avion. Une reconduite à la frontière classique. Deux personnes tentent de contenir un homme d'une quarantaine d'années qui se débat violemment. On croit d'abord à une bagarre entre passagers. Certains veulent les séparer mais en sont vite dissuadés par les policiers qui se font alors connaître. S'ensuit une scène d'une grande violence : l'un des policiers pratique un étranglement sur le passager, l'autre lui assène de grands coups de poing dans le ventre. Ses hurlements se transforment en plaintes rauques. Cette tentative de maîtrise dure dix bonnes minutes, peut-être plus, et suscite immédiatement chez les passagers un mouvement de protestation qui n'a aucun effet sur les violences en cours. L'un des passagers filme la scène avec son téléphone, ce qui énerve un peu plus la responsable de l'opération, qui menace d'arrestation les personnes les plus proches et photographie les protestataires. Pour tenter de faire taire tout le monde, la policière explique que l'homme n'est pas un simple sans papiers, mais un repris de justice, soumis à la double peine. Cela semble à ses yeux justifier la méthode et toute la violence exercée sur lui.
Sous les huées des passagers, l'homme finit par être immobilisé et sanglé. Il perd connaissance, yeux révulsés, langue pendante, écume aux lèvres. Un mouvement de panique gagne les policiers. Ils prennent alors la décision de l'évacuer. Autour de nous, de nombreux passagers imaginent que l'homme est mort, ce qui fait encore monter d'un cran l'émotion. Des femmes pleurent, des gens convergent de tout l'appareil, rajoutant à la confusion. C'est alors qu'une bonne dizaine d'agents de la Police des Air et des Frontière, la PAF, fait irruption dans l'appareil. Désigné par la responsable de l'opération, Michel Dubois, qui comme nous tous avait pris part aux protestations, est débarqué pour auditions. D'autres passagers, choqués par cette arrestation, sont à leur tour menacés du même sort. A bord, on nous demande vainement de nous rasseoir, de nous calmer mais beaucoup exigent le retour de Michel Dubois. Un des policiers, visiblement dépassé par la situation, nous propose alors un marché : Michel pourrait réembarquer à condition que l'expulsé remonte lui aussi à bord. La balle était donc dans notre camp, nous serions responsable du retard de l'avion, et même de l'éventuelle annulation du vol. Michel devenait clairement une monnaie d'échange. Cette proposition inacceptable est d'ailleurs tout de suite contredite par un policier de la PAF qui annonce la garde à vue de Michel Dubois et réitère ses menaces à l'égard des passagers qui campent sur leurs positions. Le commandant de bord finit par faire une annonce, dans laquelle il fait état de "manoeuvres" d'un individu refusant d'être reconduit dans son pays d'origine, et de manifestations d'une minorité de passagers pour expliquer l'annulation du vol. Nulle mention des violences dont nous avions été témoin, ni de l'état de santé du passager pourtant aperçu dans une ambulance stationnée au pied de l'appareil, toujours inconscient et sous assistance respiratoire.Nous sommes nombreux, comme Michel Dubois, à être choqués par la barbarie de la scène, par le traitement excessivement violent qui a été infligé sous nos yeux à cet homme, fut-il repris de justice, (ce dont il nous est d'ailleurs permis de douter, puisqu'afin de ne pas attirer l'attention des autres voyageurs, les policiers avaient d'abord décidé de le faire voyager sans le menotter).Nombreux aussi à avoir la désagréable impression d'avoir été pris en otage par les autorités et profondément choqués par l’attitude du Commandant de bord d’Air France qui n’est pas intervenu pour faire cesser ces violences les tolérant même au mépris de la sécurité des passagers qu’il se soit d’assurer et en prenant la responsabilité de faire annuler le vol empêchant du même coup des centaines de personnes de faire le voyage pour lequel elles avaient acheté un billet.Nous sommes enfin révoltés d'avoir été contraints de devenir complices des policiers en obéissant aux différentes injonctions et menaces proférées à notre encontre. Devions-nous laisser se dérouler sous nos yeux des actes d'une telle brutalité ? Pouvions-nous accepter l'arbitraire de l'arrestation de l'un d'entre nous dont le seul tort avait été de s'indigner et de parler avec les policiers pour tenter de faire cesser la violence ? Il y a là une pénalisation de la solidarité qui nous semble inadmissible et inquiétante quant à l'état de notre démocratie. Nous ne sommes pas assez naïfs pour croire que cette scène est un cas isolé, une bavure en somme. Nous savons qu'elle se reproduit quasi quotidiennement, et nous tenons à manifester notre indignation en relatant les faits le plus exactement possible. Michel Dubois a été relâché quelques heures plus tard, mais on l’a informé que des poursuites seraient engagées contre lui. Quant au passager Malien, nous n'avons aucune nouvelle de lui, et son état de santé ainsi que le sort qui lui sera réservé dans les prochains jours nous inquiètent au plus haut point.
Des passagers du vol AF 796.
Annexe
Pour mémoire, les cas précédents de répression engagée contre des militants du RESF ou des personnes ayant agi dans le cadre de ses actions. * Michel Guérin jugé pour diffamation à l’encontre d’un préfet, sur plainte du ministre de l’Intérieur de l’époque, M. Sarkozy après avoir protesté dans un courrier contre l’expulsion du journaliste Elvis Kouanga Kazeta. Le verdict est en délibéré.
* Florimond Guimard, instituteur de Marseille, accusé de violence en réunion avec arme par destination pour avoir empêché, le 11 novembre 2006, l’expulsion d’un père algérien de 2 enfants à l’aéroport de Marignane. En réalité, il s’est contenté de suivre avec sa voiture le véhicule de police qui transportait l’expulsé. Il sera jugé le 22 octobre et risque 3 années de prison et 45 000 € d’amende.
* Kadidja, passagère du vol Paris-Bamako du 29 novembre 2006 a protesté avec d’autres contre la présence à bord d’un reconduit qu’elle pensait être Daïm, étudiant toulousain que ses camarades du RUSF et du RESF étaient venu défendre à Roissy. Elle risque 5 années de prison et 18 000 € d’amende pour entrave à la circulation d’un aéronef.
* Le 2 décembre 2006, François Auguste, vice-président de la Région Rhône-Alpes, s’adressait aux passagers d’un vol Lyon-Paris pour tenter d’empêcher l’expulsion d’une famille. Jeté à terre, molesté, placé en garde-à-vue, il est accusé d’entrave à la circulation d’un aéronef. Il sera jugé le 26 novembre à Lyon. Il risque 5 années de prison et 18 000 € d’amende.
* Tout récemment, quatre militants du Collectif de solidarité avec les Migrants et du RESF de Méru (Oise), par ailleurs militants FSU et CGT (dont le responsable de l’UL de Méru) ont été mis en examen pour diffamation envers le maire UMP de Méru pour avoir taxé de « délation » la volonté affichée du Maire de dénoncer les prétendus 10% de mariages blancs célébrés dans un quartier de la ville. Ils seront jugés le 29 mai au TGI de Beauvais.
jeudi 24 mai 2007 à 20:54 :: Concert / Tournée
Body: red cold seasons ( old school hxc/ dijon /france)
www.myspace.com/redcoldseasons
need some help to their tour in september!
21/09 belgium
22/09 holland
23/09 germany ( frankfurt)
24/09 germany ( munchen)
25/09 austria (wien)
26/09 hungary ( budapest)
27/O9 ljubjana or zagreb
28/09 salzburg or liechtenschtein
29/09 zurich/bern or germany ( stutgartt)
they needs : 200€ ( negociable/for gas and the van)
some food ( one vegetarian)/place to sleep for 5 personnes/they have their own amps and drum kit!
thanx to contact them via myspace!!
mercredi 23 mai 2007 à 15:51 :: Les Tanneries
L'Espace autogéré des Tanneries vient de remporter une première victoire, et vous invite à venir fêter ça les 9 et 10 juin.
D'ici là, voici un récit des récents évènements, suivi d'un court bilan.
Manifestive et occupation des arbres: un récit
Samedi 19 mai 2007, centre ville de Dijon. La manifestive de soutien à l'Espace Autogéré des Tanneries commence par la lecture d'un texte de solidarité en provenance de Barcelone, où, au même moment, se tient une manifestation de défense des espaces autonomes, clôturant quinze jours d'actions mené-e-s par les squatteurs et squatteuses barcelonais-es.
Un cortège déterminé et festif d'environ 400 personnes parcours les rues de Dijon, derrière une banderole « Défendons les espaces autogérés! », au rythme d'une batucada hybride parigo-freiburgo-lyonnaise (« big up » aux samba kids !). Outre les bulles et pancartes portées par les manifestant·e·s, des affiches et détournements sont collés sur les murs et vitrines de la ville tout au long du parcours.
Au moment de la dispersion, le cortège se dirige vers le square situé derrière la mairie. Sur place, des grimpeur·euse·s s'encordent et se hissent rapidement au sommet des arbres avec hamacs, vivres, bâches et banderoles, pendant qu'est distribué un tract intitulé « cerise sur le tilleul ». Il est annoncé l'occupation aérienne et permanente du parc, soutenue par diverses activités au sol, dans l'attente d'un engagement ferme de la mairie sur l'avenir des Tanneries.
De grandes banderoles sont suspendues entre les arbres pendant qu'en contrebas, sont installés un stand de frites « Do It Yourself » , des tables de presse, ainsi qu'un grand nombre d'affiches et photos représentant dix ans de mémoire des Tanneries, tout le long des grilles du square.
Le soir venu, le maire demande à la police d'intervenir pour faire évacuer le parc et mettre un terme à l'occupation des arbres, mais la préfecture lui répond qu'elle ne dispose pas des forces nécessaires. Le directeur de cabinet du maire et des élu·e·s se rendent alors sur place la nuit venue, pour demander la fin de l'occupation. Nous refusons. Quelques minutes plus tard, promesse est faite de renouveler la convention d'occupation jusqu'en 2011. A défaut de papier signé, les occupant·e·s restent dans les arbres, et passent une première nuit en hauteur pour maintenir la pression.
Le collectif se réunit, et accepte de quitter le parc à une condition:
que la convention signée ne puisse pas être cassée, si la Générale de Santé venait à acquérir le terrain actuellement occupé par l'espace autogéré. Après avoir obtenu un accord ferme sur ce point et avoir réceptionné, dimanche midi, la convention prolongée signée de la main du maire, nous mettons fin à l'occupation.
Dernière rencontre au cabinet du maire
Au lendemain de l'action, nous nous sommes rendus à la mairie, pour discuter des termes de la garantie vis à vis de la Générale de Santé. Nous avons obtenu qu'une clause soit ajoutée au contrat en cours de négociation, indiquant que même si le terrain que nous occupons était cédé, notre convention avec la mairie resterait valide.
Par ailleurs, la mairie, qui souhaitait de toute évidence calmer l'affaire avant la fête de rue que nous annoncions pour le 9 juin, veille des élections législatives, a annoncé sa volonté de négocier avec nous sur l'après 2011. Sans nous montrer fermé·e·s au dialogue, nous avons à ce sujet affirmé clairement que la nouvelle signature ne nous engageait absolument pas à partir après 2011.
Après 10 ans de vie et construction sur un site, nous souhaitons toujours rester le plus longtemps possible, quelles que soit les énormes pressions financières sur ce terrain ou les possibilités de relogement.
Au conseil municipal du lundi 21 mars 2007
La droite locale, qui, la semaine dernière, nous accusait dans la presse d'avoir « organisé » les émeutes du 6 mai au soir et se plait à nous voir depuis quelques années comme grand responsable de l'« insécurité » à Dijon, n'a pas tardé à contre-attaquer.
En ouverture du Conseil Municipal, grand show politique depuis sa retransmission sur internet, Yves Japiot de l'UMP, a demandé des comptes au maire sur la prolongation de la convention, annoncée par voix de presse le matin même, et a rappelé de quelle manière « scandaleuse » nous avions « squatté » le conseil municipal de mars dernier. Il a ensuite interpellé le maire sur le fait que le renouvellement de la convention encourageait un foyer de « subversion » (citant nos tracts), et qu'il laissait en cadeau à la future mairie, par un coup de force, une hypothèque sur l'avenir de ces locaux. Et de continuer sa tirade en souhaitant que nous « trouvions du travail » (!), « but de tout homme » et que la mairie ne permette la poursuite que des activités jugées « utiles » dans des locaux qu'elle fournirait.
François Rebsamen lui a longuement répondu, confirmant qu'il avait pris la responsabilité de proroger notre convention de 3 ans dans des termes inchangés, jusqu'en juin 2011, poursuivant ainsi: « Maintenant, il faut être un peu patient, M. Japiot, les élections auront lieu au mois de mars de l'année prochaine. [...] Mais, ce qu'un maire a fait, un autre maire peut le défaire et donc vous pourrez largement faire campagne pour annoncer que vous supprimerez le bail des "Tanneries" » avant de conclure par « Je vous souhaite bien du courage ! ».
Conclusion (provisoire)
Nous retenons pour notre part, après deux nouveaux mois de lutte, que les occupations de Conseil Municipal et de la Générale de Santé, les présences aux meetings électoraux, les centaines de mails et de coups de téléphones reçus par la mairie, les pourparlers avec les divers acteurs du projet d'urbanisme, les tracts et affiches dans toute la ville, les nombreuses lettres de soutien de collectifs et d'associations, les actions de solidarité internationales à Berlin, Barcelone ou Copenhague, l'occupation des arbres devant la mairie n'auront pas été en vain. C'est bien cette mobilisation massive aux stratégies multiples qui nous aura permis de gagner de nouveau une relative tranquilité.
Cette lutte nous a aussi démontré à quel point les projets qui menacent des espaces précieux devaient être surveillés et combattus le plus tôt possible pour espérer pouvoir les contre-carrer. Aujourd'hui, nous avons obtenu une victoire, temporaire certes, mais qui prouve, et c'est primordial, que des rapports de force et actions directes peuvent toujours aboutir et permettent de se faire entendre. Cela renforce notre confiance dans notre capacité à lutter encore, avec vous, le jour où l'avenir des « Tanneries » sera de nouveau menacé.
Nous n'aurions rien pu faire sans le soutien de toutes celles et ceux pour qui « Les Tanneries » comptent et qui se sont bougé·e·s à Dijon ou à des centaines de kilomètres. Nos pensées vont tout spécialement aux autres espaces autonomes actuellement menacés, des squats barcelonais à la Rigaerstraße et au Köpi à Berlin, en passant par le KTS à Freiburg, ou Ifanet à Thessalonique, sans oublier les ex-occupant·e·s d'Ungdomshuset à Copenhague. C'est vers eux que nous souhaitons maintenant porter notre solidarité. Les temps qui viennent ne s'annoncent pas faciles, alors profitons du répit accordé ici pour multiplier subversions et solidarités.
Invitation à fêter ça, les 9 et 10 juin
Dans la mesure où la mairie a cédé sur nos revendications, nous conservons les concerts et portes-ouvertes annoncés pour les 9 et 10 juin, mais accueillerons l'ensemble des activités aux Tanneries. Ce sera pour nous l'occasion de fêter 10 ans d'espace autogéré, de présenter nos activités et de visibiliser d'autres résistances en cours.
dimanche 20 mai 2007 à 14:50 :: Les Tanneries
Salut,
La manifestation du 19 mai contre l'Espace Autogéré des Tanneries a été un succès. Merci à toute celles et ceux qui ont pu venir, et à tou·te·s les autres qui auraient aimé pouvoir être là !
Vous trouverez quelques photos de l'évenement.
D'autres photos et compte-rendu arriveront sûrement plus tard dans la semaine. En attendant, voici le communiqué de presse qui a été envoyé aux médias locaux et nationaux :
Espace Autogéré des Tanneries — Suite à une première nuit d'occupation des arbres face à la mairie, celle-ci pourrait s'engager dimanche sur l'avenir du lieu.
------------------------------- Communiqué ------------------------------
Hier à Dijon, plus de 400 personnes ont manifesté en soutien à l'Espace Autogéré des Tanneries sur des airs de samba. A l'issue de la manifestation, nous avons commencé une occupation des grands arbres du square des Ducs, contigu à la mairie. 9 personnes se sont installées à plus de 10 mètres de haut avec plateformes, hamacs et banderoles géantes. Les autres manifestants sont rester les soutenir au sol où s'était mis en place un infokiosque, une zone de gratuité, une friterie, un espace de projection et de concerts. Nous avons alors annoncé que nous occuperions cet espace jusqu'à avoir des garanties de la mairie de Dijon sur notre maintien dans les lieux pour les années à venir, et cela malgré le projet d'achat du terrain par la Générale de Santé.
Des représentants de la mairie sont venus nous rencontrer dans la soirée. Après divers pourparlers, ceux-ci se sont engagés à pouvoir prolonger dès demain la convention d'occupation des « Tanneries » jusqu'en 2011 et de négocier sur l'avenir du lieu à moyen terme si nous libérions le parc. Nous restons malgré tout inquiets de la clause d'exclusivité dont pourrait bénéficier la Générale de Santé pour s'étendre sur le terrain des Tanneries à n'importe quel moment dans les quinze ans à venir.
Pour l'instant, l'occupation continue et les grimpeurs viennent de passer une première nuit dans les arbres. Après s'être réuni, le collectif des Tanneries donnera aujourd'hui dimanche à 15h une conférence de presse dans le square des Ducs. Nous annoncerons notre réponse aux propositions de la mairie et si l'occupation du parc se poursuivra dans les jours à venir.
-- le collectif de l'Espace Autogéré des Tanneries
dimanche 20 mai 2007 à 14:32 :: Les Tanneries
Une vague de répression massive frappe les squats "historiques" à travers l'europe entière.
A Dijon, les projets de la municipalité menace l'existence même de l'Espace autogéré des Tanneries.
Depuis l'élection de Narkozy, une violente campagne dans la presse locale dénigre les Tanneries.
Nous relaierons ici toutes les actions en cours et incitons les sites, associations ou groupes ami-e-s à faire de même et prendre contact avec nous.
Nous vous invitons également à consulter régulierement les infos à la source...
Maloka Distro
dimanche 20 mai 2007 à 11:22 :: Les Tanneries
Le 19 mai à Barcelone (Catalogne), le 8 mai à Berlin (Allemagne), et le 3 mai à Copenhague (Danemark) se sont déroulées des manifestations de soutien aux espaces autonomes, et notamment à l'Espace autogéré des Tanneries. Ce, à l'initiative des amitiés, solidarités et complicités dispersées dans toute l'Europe, sur lesquelles nous savons pouvoir compter. Cependant, presque partout, celles-ci se sont heurtées à la violence policière, et appellent en retour soutien de notre part!
Plus d'infos ci-dessous:
Barcelone, 19 mai
Aujourd'hui 19 mai, alors même que plusieurs centaines de personnes manifestaient dans les rues dijonnaises contre la destruction des Tanneries, plus de mille personnes étaient réunies à Barcelone, en défense des espaces autonomes et des cultures anticapitalistes. L'une des banderoles affichait: « Ingovernables i rebels, estem a tot arreu! Solidaritat amb "Les Tanneries" i "Köpi" » (« Ingouvernables et rebelles, nous sommes partout! Solidarité avec "Les Tanneries" et le "Köpi" »), accompagnée par un tract écrit en quatre langues, de solidarité avec les espaces autonomes menacés en Europe, dont l'Espace autogéré des Tanneries (le tract est disponible en PDF, en version catalane et française, espagnole et anglaise ).
Convoquée par l'assemblée des squatteuses et squatteurs de Barcelone, au terme de quinze jours d'agitation et d'action (parmi lesquelles diverses occupations, le sabotage des serrures d'une centaine d'agences immobilières, et la tenue d'une "cérémonie" surprise pour le 100ième anniversaire de la Chambre des propriétaires de Barcelone, lors de laquelle fut offert à cette honorable institution un énorme gâteau d'excréments, copieusement réparti sur les murs et sols de leur agence), la manifestation a cependant eu à faire à un dispositif répressif démesuré, mobilisant des centaines de policiers anti-émeute, contrôlant les arrivées, encerclant la manifestation tout le long, et chargeant régulièrement sur l'arrière, ouvrant des têtes, cassant des doigts, frappant aveuglément.
Après plus de trois heures d'encerclement et de tension en centre ville devant des touristes ébahis, la manifestation a finalement pu se disperser. Au milieu de la campagne électorale locale, les médias officiels font leur travail de désinformation, et, quelques heures à peine après la manifestation, font choux gras du seul policier blessé, se retrouvant avec un nez cassé après avoir tabassé une manifestante, tout en occultant complètement l'aberration du blocus policier.
Berlin, 8 mai
Le 8 mai, se tenait la vente du Köpi , mythique squat berlinois, dans lequel sont organisés concerts et activités chaque semaine depuis 1990, en plus d'être la maison de quelques 60 personnes.
Ayant appris in-extremis la vente surprise de leur lieu de vie et d'activités, les occupant-e-s et solidaires ont tenté d'en empêcher la tenue, par un rassemblement de 400 personnes devant la cours de Berlin Mitte, où devait avoir lieu l'enchère. La vingtaine de personnes s'étant introduite à l'intérieur n'a cependant pas pu stopper la vente, et le bâtiment a été vendu à la V.K.B. Gmbh pour 834.000 euros.
Une manifestation spontanée s'en est suivie, ainsi qu'un second rassemblement de près de 1000 personnes plus tard dans l'après-midi. Sur la banderole de tête, on pouvait lire: « we stand together, we fight together - Köpi (Germany), Blitz (Norway), Les Tanneries (France), Yoanet (Greece) - Hands off our houses! » (« Nous sommes ensemble, nous nous battons ensemble - Köpi (Allemagne), Blitz (Norvège), Les Tanneries (France), Yoanet (Grèce) - Pas touche à nos maisons! »).
Le lendemain, plusieurs véhicules de luxe ont été incendiés dans le quartier de Friedrichshain, en réponse à la vente du Köpi le jour passé.
Copenhague, 3 mai
Le premier mars 2007, la police danoise expulsait Ungdomshuset, causant trois jours de rage sociale et de combats de rue entre manifestant-e-s et policiers.
Nous avons à diverses reprises exprimé notre totale solidarité avec les camarades d'Ungdomshuset, par le biais de communiqués et d'actions. Ils et elles nous ont rendu la pareille, en organisant une manifestation de soutien aux espaces autonomes, dont le nôtre.
Le 3 mai 2007, après être passé devant les ambassades de Norvège, de Grèce et d'Allemagne, la manifestation a tenté de se rendre à l'ambassade de France pour exprimer son soutien à l'Espace autogéré des Tanneries, mais en a été empêché par un large déploiement policier.
Une dizaine de personnes a été arrêtée, bien que 4 personnes aient pu être arrachées aux griffes policières. La manifestation, dont la banderole de tête disait "nous sommes ensemble, nous nous battons ensemble" a alors du se replier vers le quartier de Norrebro, pour se disperser de manière plus sûre. En réponse à l'attaque policière, des feux furent allumés un peu partout dans la ville le soir même, et les vitres des bureaux du parti politique au pouvoir furent brisées.
samedi 19 mai 2007 à 20:18 :: les ami-e-s
Photos et lives en ligne
samedi 19 mai 2007 à 18:15 :: Les Tanneries
Pour clore en beauté la manifestation du 19 mai, l'Espace Autogéré des Tanneries s'invite pour quelques jours place des Ducs de Bourgogne.
Sur terre et dans les airs, c'est une Zone Autonome Temporaire !
Les « Tanneries », 10 printemps
L'Espace Autogéré des Tanneries est un lieu autonome d'activités culturelles, sociales et politiques ouvert en 1997 sur une partie du site des anciens abattoirs, appartenant à la mairie de Dijon. Menacées par un projet de vente de l'ensemble du site à un trust de santé privé, les « Tanneries » sont entrées en mars dernier dans une nouvelle phase de résistance.
La racine du problème
Suite aux premières mobilisations, M. Rebsamen, maire de Dijon, a proposé à la Générale de Santé de ne pas inclure dans le contrat de vente les parcelles sur lesquelles sont situées les « Tanneries ». M. Barbon, directeur régional de la Générale de Santé, nous a d'ailleurs confirmé que la construction de leur mégapôle hospitalier privé ne nécessitait effectivement pas de prendre ces terrains... pour l'instant. Il nous a cependant révélé que la propositon de contrat contient une clause qui leur permettra pendant quinze ans d'acheter le terrain sur lequel nous sommes, à tout moment et en exclusivité.
Jusqu'où on grimpe ?
Nous ne pouvons accepter de nous retrouver en permanence à la merci des volontés d'extension de la Générale de Santé. Nous en sommes d'autant plus inquiets que M. Barbon nous a confirmé que le contrat de vente devrait se conclure courant juin.
Sachant que notre avenir se décide donc dans le mois à venir, nous demandons :
- que la mairie s'engage au plus tôt à prolonger la convention d'occupation de l'Espace Autogéré des Tanneries ;
- que la clause d'exclusivité ne soit pas applicable en l'état.
Après dix ans d'existence, notre légitimité ne devrait pas être à prouver. Nous souhaitons que tous les acteurs concernés puissent prendre part aux négociations et nous voulons enfin obtenir des positionnements clairs.
Nous créons aujourd'hui cette Zone Autonome Temporaire Aérienne et Terrestre (Z.A.T.A.T.) devant la mairie afin de visibiliser notre détermination de rester le plus longtemps possible boulevard de Chicago.
Bourgeonnez avec nous !
Nous vous invitons à nous accompagner dans cette occupation de la place des Ducs de Bourgogne durant les prochains jours.
À l'ombre des arbres centenaires, Chicago vient vers vous pour :
- toute la journée : lectures, discussions, infokiosques, friperie gratuite ;
- un concert acoustique du groupe /Désinvolte/ ;
- et sous réserve de météo et d'électricité favorables, un cinéma en plein air avec différents courts-métrages sur les espaces autogérés en Europe, samedi et dimanche à 21h.
Semez le mot autour de vous !
-- Espace Autogéré des Tanneries tanneries at squat.net 17 bd. de Chicago (+33 | 0) 3 80 666 481 21000 Dijon http://squat.net/tanneries/
jeudi 17 mai 2007 à 16:04 :: Concert / Tournée
don't miss the spectacle as the head rolls across europe for the second time. blood, tears, chaos. broken glass, broken dreams, and broken hopes.
please pass these dates around...
SEVERED HEAD OF STATE european tour 2007: the second coming
fri 25/5 - bremen, germany - freisenstrasse
sat 26/5 - hamburg, germany - stoertebecker
sun 27/5 - berlin, germany - kopi
mon 28/5 - leipzig, germany - zoro
tue 29/5 - dresden, germany - az connie
wed 30/5 - prague, czech republic - 007
thu 31/5 - nuremburg, germany - kunstverein im z - bau
fri 1/6 - stuttgart-esslingen, germany - komma
sat 2/6 - bremgarten, switzerland - kuzeb
sun 3/6 - st. etienne, france - local 100%
mon 4/6 - barcelona, spain
tue 5/6 - la roca, spain
wed 6/6 - zaragoza, spain
thu 7/6 - valencia, spain
fri 8/6 - madrid, spain
sat 9/6 - lisboa, portugal
sun 10/6 - oporto, portugal
mon 11/6 - burgos, spain
tue 12/6 - bilbao, spain
wed 13/6 - getaria, spain
thu 14/6 - bordeaux, france - la bamboula
fri 15/6 - dijon, france - les tanneries
sat 16/6 - liege, belgium - carlo levi
un 17/6 - muehlheim, germany - az
mon 18/6 - fly home or whatever
SEVERED HEAD OF STATE: playing tunes for the fuckers since 1998.
jeudi 17 mai 2007 à 15:57 :: Distro
Depuis vendredi dernier, le site de Maloka a changé de serveur pour rejoindre nos amis du poivron, serveur alternatif et affinitaire. Nous vous encourageons vivement à en explorer le contenu, viva pimienta!
jeudi 17 mai 2007 à 15:01 :: Distro
SUICIDE BID - The Rot Stops Here
Mal049 enfin disponible!
mardi 15 mai 2007 à 16:12 :: Concert / Tournée
2 jours avec CONFLICT,THE RESTARTS,FLUX AND THE PINK INDIANS et STEVE IGNORANT performing avec conflict
dimanche 13 mai 2007 à 15:12 :: En vrac
Depuis l'élection de Nicolas Sarkopen à la présidence de leur république, on lâche les chiens.
Le 9 mai, la préfecture de police de Paris autorise une manifestation de groupes fascistes et interdit la contre-manifestation prévue le même jour. Résultat, 400 fascistes casqués et armés de barres de fer paradent librement au quartier latin et quadrillent ensuite les environs sous l'oeil bienveillant de la police. Dans le même temps, environ 150 contre-manifestants sont plusieurs fois chargés au Luxembourg puis embarqués vers le commissariat du dix-huitième arrondissement. Dans les autocars qui les emmènent, les policiers poussent le chauffage à fond, et devant les protestations, balancent un jet de gazeuse en maintenant les portes fermées. Au commissariat, des gens sont victimes de violences. A l'extérieur, les personnes venues les soutenir sont violemment matraquées et certaines mordues par les chiens qu'on a lâchés sur eux. Un manifestant a eu le crâne ouvert. Tout le monde sera finalement relâché aux alentours de trois heures du matin.
Ces violences, très graves, se multiplient depuis l'élection du ministre de la police à la présidence. Les policiers chargent, matraquent, lâchent des chiens sur des manifestants en tee-shirt ; des jeunes gens écopent de peines de prison, parfois jusqu'à six mois ferme pour des jets de cannettes de bière.
Sans appeler ni participer aux diverses manifestations qui ont suivi l'élection, la CNT n'en comprend pas moins l'exaspération de toute une jeunesse méprisée et insultée par le démagogue porté à la présidence.
Elle soutiendra tous ceux qui subissent actuellement la répression de l'Etat.
mardi 8 mai 2007 à 15:11 :: En vrac
On le craignait mais ça y est, la France bleue marine et réactionnaire reprend du service pour 5 années! on vient de se taper un gouvernement conservateur des pires depuis pas mal de temps et on remet cela! Je ne me faisais pas d'illusions sur ces élections mais le score de l'apprenti dictateur reflète bien le climat de ce pays! Haro sur les pauvres et le social!!! Une partie des français veut des gagnants et mettre à bas toute forme de collectif! La gôche sort laminée et que dire des anarchistes, libertaires et autres autonomes! Je suis fatigué de toutes les querelles creuses qui secouent notre mouvement depuis des années! On semble s'enfermer dans des guerres digne des "gauchistes" qui font que l'on oublie de construire des alternatives à ce système! Les appels à l'action et l'abstention m'ont semblé bien dérisoires et nous devrions faire gaffe à ne pas devenir plus conservateurs que ceux que nous combattons! Critiquer la FA, la CNT ou une autre chapelle ne fera rien avancer mais essayons de nous unir pour proposer une alternative dans ce pays réactionnaire!
Quand je mesure toutes les critiques que l'on a essuyées aux Tanneries, les luttes de pouvoir qui nous ont ralenties, je pense qu'il est nécessaire d'arrêter de se prendre pour des gens détenants la vérité! J'en ai croisé effectivement pas mal qui pensaient détenir la vérité et méprisaient ceux d'une autre chapelle! Basta de toutes ces conneries! La résistance doit s'organiser car les idées de Le Pen sont belles et bien au pouvoir cette fois (déjà que ce n'était pas beau sous Chirac ou Jospin!!) Pensons aux sans papiers , précaires de tous poils et aux prolos, pour essayer de se battre dans une même direction et construire une menace au pouvoir en place! On pourra toujours se faire plaisir en cassant quelques vitrines mais cela ne peut étre une fin en soit, nous devons dévellopper nos médias, nos lieux de culture et de résistance, nos réseaux d'entraide (les prisonniers vont étre en premier ligne avec le tout répressif) et la solidarité entre formes d'actions doit étre réelle dans le futur!
Nous résisterons car on a la rage!
JC
jeudi 3 mai 2007 à 15:10 :: En vrac
Le résultat des élections présidentielles va inévitablement marquer nos conditions de vie, de travail et de lutte. C’est finalement le candidat de la Droite qui l’a emporté, en ayant notamment si bien récupéré et intégré dans son discours et son programme les idées nauséabondes de l’extrême-droite.
Ces élections témoignent d’une véritable «droitisation» de la vie politique et de la société française, par son assise électorale comme par les thèmes abordés et les projets portés. Face à cela, la Gauche est bien incapable de proposer une quelconque alternative au plan politique, social et économique. Il est d’autant plus terrible que tant de salariés et de personnes des classes populaires aient porté leur suffrage sur ce candidat qui par illusions, démagogie ou confusion est apparu à toutes celles et tous ceux victimes d’insécurité sociale tel un homme providentiel apportant réponses et solutions à leurs problèmes quotidiens et inquiétudes dans l’avenir. Pourtant les salariés et les classes populaires n’ont rien à attendre de ce nouveau président et de son programme !
Dès son premier discours, le futur président a rappelé les idées qui fondent son projet de société : travail, autorité, morale, mérite, identité nationale... Autant de valeurs qui vont se décliner avec les intérêts des classes dirigeantes et possédantes et un projet de société réactionnaire et nationaliste. Inévitablement les inégalités vont continuer à se creuser, la précarité va se développer, le démantèlement des services publics et de la protection sociale va s’accélérer, le moralisme empreint de religion va renforcer son emprise sur la société et les dérives répressives et sécuritaires, dont les immigrés et sans-papiers sont les premières victimes, vont s’amplifier. Toutes ces logiques vont s’articuler avec des mesures très concrètes qui risquent d’être mises en place très rapidement si on ne s’y oppose pas : remise en cause du code du travail, attaques contre le droit de grève avec notamment la mise en place du service minimum dans les transports, mise en place d’un bouclier fiscal favorisant les plus riches... Autant de mesures dont les salariés et les classes populaires feront les frais et qui vont renforcer cette société inégalitaire et capitaliste.
La lutte collective plutôt que la résignation !
Face à une telle situation, nous savons que seule la construction d’un rapport de force au plan social peut changer les choses et éviter que la France connaisse à son tour le même sort ultra-libéral que l’Angleterre des années 80 avec Thatcher. Il est nécessaire de rompre avec l’attentisme trop souvent de mise au lendemain d’élections présidentielles, de s’organiser et d’user des armes de la manifestation, de la grève et de l’occupation pour bloquer le rouleau compresseur libéral et sécuritaire qui s’annonce, défendre ce qui reste de services publics et de système de protection sociale et peut-être aussi retrouver le chemin des conquêtes sociales.
Ne comptons que sur nous-mêmes et sur nos luttes, au quotidien, dans nos quartiers et lieux de travail, pour faire émerger un mouvement social autonome, solidaire et émancipateur porteur d’autres logiques et projet de société.
Ils se durcissent, durcissons nos luttes !
Le compte à rebours est enclenché !
Fédération des Travailleuses/eurs de l'Éducation, 7 mai 2007
**********************************
Confédération nationale du Travail
Syndicat intercorporatif du Jura
BP 39, 39260 MOIRANS-en-MONTAGNE
Tél/fax : 03 84 73 06 12
[email protected]