Les temps sont durs! Cette assertion est aujourd'hui partagée par nombre de militan(te)s anticapitalistes. Pourtant à y regarder de plus près, le nombre de réflexions, de sites Internet, de livres, donc de productions intellectuelles, est en pleine expansion pour ce qui concerne notre combat. Un nombre sans cesse croissant de maisons d'édition¹, plus ou moins jeunes, publient sur les thèmes qui nous importent.
Paradoxalement nous notons, dans les réunions et les conférences, des approximations, des confusions relativement à la connaissance, à la compréhension du fonctionnement socio-économique de l'idéologie capitaliste et plus précisément de son tournant néo-libéral. Ce virage amorcé au début des années 80 a mis fin aux deux tendances hégémoniques qui ont suivi la seconde guerre mondiale, à savoir le Fordisme au sein de la production capitaliste et l'Etat-Providence à celui de la redistribution des gains de productivité.