mercredi 30 janvier 2008 à 14:02 :: En vrac
"Environ un millier de personnes réuni le 19 janvier 2008 a Pilsen, République Tchèque, en souvenir des victimes de la terreur nazie: il y a 66 ans, des Juifs de Pilsen furent déportés, mais, personne ne savait que, au même moment, une victime de la violence neo-nazi luttait pour sa vie dans un hopital.
Le 18 janvier a Pribam, un village situe a 50 km au sud-ouest de Prague, un neo-nazi de 20 an, Jiri Fous, poignarda Jan Kucera, 18 ans, dans l aine et le dos a peu près une heure avant minuit. Avant cette attaque, des jeunes neo-nazis locaux provoquaient avec des saluts nazis un groupe constitue de jeunes punks et de skinheads antifascistes dont Jan faisait parti. Ses amis essayèrent de stopper le sang qui coulait de son artère fémoral et appelèrent une ambulance. Ni les auxiliaires de santé ni les amis de Jan ne réalisèrent suffisamment tôt qu il avait été aussi touché dans le dos. Jan perdu beaucoup de sang et connaissance. Il fut emmené, le plus vite possible, dans un hôpital très proche, mais, alors qu il était pourtant entre les mains de médecins professionnels, il mourut le Dimanche matin.
Jan Kucera était un skinhead antifasciste de Pribam, et il n avait jamais peur d exprimer ses opinions. Dans son profil Internet, on pouvait lire: "Je suis un garçon normal et je me considère comme un SHARP. Je me fiche de qui sont mes amis - Je ne juge pas les gens à leurs goûts musicaux, à leurs façons de s habiller ou à la couleur de leurs peaux. Je juge les gens sur ce qu ils font. N importe qui peut m écrire. Je déteste les nazis, la bourgeoisie, les communistes et les connards du même genre! Antifascista Oi!"
Il resta loyal a ses valeurs jusqu à la fin. Il restera à jamais dans le coeur de sa famille, de ses amis, et dans celui de toute personne antifasciste. Gloire a sa mémoire."
http://www.antifa.cz
dimanche 27 janvier 2008 à 20:41 :: Les Tanneries
** soirée d’infos mercredi 30 janvier à 18h aux Tanneries, 17 bvd. de Chicago **
### Avec une projection du film « Le temps des biomaîtres » ###
De nouveaux systèmes de contrôle biométriques se répandent dans les lycées et collèges français (d’ores et déjà au collège des Lentillères à Dijon). Nous invitons les parents d’élèves, personnels, profs et élèves, mais aussi toutes les autres personnes se sentant concernées à une soirée d’information et projection à ce sujet mercredi 30 janvier à 18h à l’Espace autogéré des Tanneries.
Système de lecture d’iris, des empreintes digitales, du réseau veineux de la main...un fichage de notre corps se répand dans le but de contrôler notre accès à différents espaces du quotidien. Après l’aperçu vidéo-documentaire des différentes technologies biométriques utilisées dans le monde, nous discuterons de leur actualité : dans les logiques de surveillance et de contrôle actuelles, dans les projets du gouvernement et dans le privé, en France et à Dijon.
Nous tenterons de questionner ces logiques sécuritaires, ainsi que les réalités industrielles et l’impact social de la biométrie. Et de tracer quelques perspectives de résistance, notamment en vue d’une campagne d’information dans les établissements scolaires dijonnais.
Pour commencer à aborder cette problématique, nous vous conseillons la lecture d’un article paru dans Blabla nº 2 sous forme d’appel sur la biométrie aux élèves, parents, professeurs et personnels de l’éducation nationale, appel déjà distribué dans de nombreux lycées français : http://www.brassicanigra.org/blabla/numero-2/avis-aux-eleves-parents-professeurs-et-personnels-de-l-education-nationale.html Voici par ailleurs un appel sur le même sujet distribué dans les lycées parisiens :
Lycéens, Lycéennes,
Le contrôle biométrique qui s’est invité aux portes de votre lycée/à la cantine de votre lycée n’est pas anodin. Humiliant, inquiétant et aliénant, c’est un contrôle indigne de notre statut de personne, et complètement disproportionné. La biométrie, au contraire d’une carte ou d’une paire de clés, met un logiciel et une banque de données en prise directe avec l’anatomie de la personne (iris de l’œil, forme du visage, gabarit de la main, ADN...). C’est la version informatique de l’anthropométrie, une technique inventée par la police au XIX° siècle, utilisée pour reconnaître et ficher les criminels. Depuis 2003, les prisons françaises en sont équipées ; on s’en sert aussi pour dépister les immigrés clandestins aux frontières. Bientôt, le gouvernement va nous imposer une carte d’identité biométrique obligatoire. Avec les caméras qui sont déjà partout et le fichier des visages numérisés (biométrie faciale), toutes les administrations, les polices, les milices et les publicitaires pourront savoir qui est où et qui fait quoi...
Ça paraît branché, « c’est comme dans Minority Report », « c’est plus pratique comme ça » : voilà le type d’arguments minables qui servent à légitimer ces machines. Mais comme la télésurveillance, les écrans omniprésents, la multiplication des cartes à puce, la biométrie est l’une de ces choses du quotidien qui rendent les relations entre les gens de plus en plus automatiques, de plus en plus contrôlables, de plus en plus violentes. On ne discute plus : c’est la machine qui décide, c’est l’ordinateur qui sait. Les gens deviennent des objets que l’on gère et qui n’ont plus leur mot à dire. Qui parlait de société libre ?
De plus en plus, sur leurs lieux de vie, les salariés, les lycéens, les prisonniers, les immigrés sont tracés, triés, séparés. Qui parlait de société libre ?
À mesure que s’impose ce genre de gadgets, il devient de plus en plus difficile de se révolter contre le pouvoir de l’État et des entreprises. Il devient de plus en plus suspect de s’exprimer.
Il suffit pourtant de peu de choses pour qu’on remballe ces machines. À Gif-sur-Yvette, dans l’Essonne, les machines ont été détruites pendant une action commando. Au lycée Ravel, à Paris, les profs et les élèves ont fait pression : la proviseure a retiré les bornes au bout de quelques semaines. Ce n’est qu’un début. Quels bénéfices ?
Peut être pensez vous que c’est pour plus vous faciliter la vie que l’installation de ces machines se développe en milieu scolaire. Dans son livre bleu, rédigé en juillet 2004 pour le gouvernement, le GIXEL (Groupement des industries de l’interconnexion des composants et des sous-ensembles électroniques) est très clair. A la rubrique « Acceptation par la population » il écrit :
« La sécurité est très souvent vécue dans nos sociétés démocratiques comme une atteinte aux libertés individuelles. Il faut donc faire accepter par la population les technologies utilisées et parmi celles-ci la biométrie, la vidéosurveillance et les contrôles.
Plusieurs méthodes devront être développées par les pouvoirs publics et les industriels pour faire accepter la biométrie. Elles devront être accompagnées d’un effort de convivialité par une reconnaissance de la personne et par l’apport de fonctionnalités attrayantes : Education dès l’école maternelle, les enfants utilisent cette technologie pour rentrer dans l’école, en sortir, déjeuner à la cantine, et les parents ou leurs représentants s’identifieront pour aller chercher les enfants. Introduction dans des biens de consommation, de confort ou des jeux : téléphone portable, ordinateur, voiture, domotique, jeux vidéo. »
Tiens, au fait…
Ces machines de contrôle sont encore soumises à un semblant d’encadrement juridique. :
Vous êtes mineurs, votre enrôlement (et oui, c’est comme ça qu’on appelle l’enregistrement de vos empreintes) a-t-il reçu une autorisation préalable de vos parents ou représentants légaux ? Avez-vous été informé de votre droit de refuser et de la possibilité de vous retirer du dispositif et de faire effacer vos enregistrements si vous le souhaitez ? les membres du personnel ont-ils été informés de cette installation en comité d’entreprise, ainsi que de leurs droits ? Si une de ces conditions n’est pas remplie c’est qu’elles sont installées illégalement et doivent être arrêtées. Et toc.
lundi 21 janvier 2008 à 19:28 :: En vrac
La prison claudique. Sur les coursives, les passants ronchonnent. "Si Sarkozy passe, on est cuits, plus de perm', plus de condi', plus rien" D'exaspération, René se gratte le béret: "Et qu'est-ce que tu veux que ça m'foute, ici on n'a rien!" Depuis Napoleon, les réformes du code pénal se sont succedées mais les legislateurs n'ont jamais remis en question la peine infamante des reclusionnaires. Pour les braves pépères parlementaires, l'essentiel est de nous maintenir à vie dans la caste des sous-citoyens. Détournez des millions de fonds publics, vous resterez un citoyen respectable, attaquez une banque pour quelques picaillons et vous deviendrez un intouchable. Par n'importe quel moyen, le but est d'éliminer les classes dangereuses du territoire politique. Mais il faudra bien qu'un jour le peuple des prisons réalise lui aussi son juillet 1789!
Aujourd'hui, les conversations tournent autour du départ de Doudou. A l'étage, sa frele silhouette s'agite, sans bruit, il prépare ses cartons.
Dix-sept piges passées dans la mème cellule, dix-sept piges devant la mème machine de l'atelier sans avoir jamais mis les pieds en promenade. Dix-sept piges d'un minutieux assassinat du temps qui passe, ou chaque seconde est circonscrite à une particule d'habitude dissequée et répétée a l'infini.
En décembre 2007, Jann-Marc Rouillan a commencé à quitter un systeme penitentiaire ou il était entré en février 1987. Il livre ici quatre années de réflexions menées sur son quotidien carcéral, depuis lequel il regarde également le monde du dehors, dit "libre". Ces chroniques sont initialement parues dans le mensuel de critique sociale CQFD.
En librairie le 18 janvier 2008
Collection "Elements"
216 pages, 10 euros
ISBN : 978-2-7489-0089-7
Du mème auteur aux éditions Agone:
*De mémoire (1)*
*Lettre a Jules*
*La part des loups*
voir http://atheles.org/pytheles/trouver?cherche=Jann-Marc+Rouillan