Brèves

Couvre feu [20/11/2005]

Vous refusez la chappe de plomb, vous voulez agir et réagir, vous pouvez vous procurer du matos


Qui sème la misère récolte la colère

Depuis plus de trente ans, les quartiers subissent de plein fouet les dégâts du libéralisme avec une augmentation des inégalités sociales et une misère de plus en plus grande. Cela fait 30 ans que les associations annoncent que la révolte gronde. Alors quoi d'étonnant à ce que les jeunes, relégués dans des ghettos aient finit par exploser en s'en prenant à tous les symboles. Cette exclusion n'est pas dû au hasard mais le résultat d'un système : le capitalisme qui mène une véritable guerre contre les exploité-e-s pour augmenter les profits des dominant-e-s. Et quand ceux-ci descendent dans la rue - voir toutes les manifestations et notamment lors du mouvement sur les retraites - ou vote (voir le non au référendum), ils n'obtiennent rien. Mais tant que la guerre se fera entre les pauvres, les gouvernants n'auront pas à s'inquiéter. A nous toutes et tous de recréer des espaces de lutte et revendiquer le partage des richesses, se battre pour l'éducation, le logement, la santé accessible pour toutes et tous, avoir un revenu avec ou sans emploi.

La France n'a toujours pas réglée la question de son passé colonial. En stigmatisant les jeunes des quartiers, en désignant les étrangers comme des fauteurs de trouble, le pouvoir ne fait que reprendre les thèmes de l'extrême droite. En exhumant une loi de la période coloniale ­ la loi d'exception de 1955-, le gouvernement laisse entendre qu'il faudrait traiter les quartiers comme on traitait les colonies. En instaurant le couvre-feu, il laisse entendre que la guerre civile serait déjà dans nos murs. Tout cela vise à instaurer la peur et une stratégie de la tension qui s'appuie sur des discours et pratiques sécuritaires et autoritaires. Celles et ceux qui se battent sur le terrain social risquent d'en être les prochaines cibles. En attendant une justice expéditive est employée contre les jeunes avec incarcérations en séries, jugements injustes et arbitraires, des expulsions et reconduites à la frontière.

La mort des deux jeunes à Clichy sous Bois est la triste conséquence du harcèlement policier que subissent les jeunes et pas seulement ceux des quartiers. L'Etat sécuritaire est là pour sauvegarder les intérêts des dominants en France comme la guerre faite en Irak pour les USA. Contre la montée des intégrismes religieux et des politiques autoritaires, la résistance et la lutte pour un autre futur, basées sur la solidarité, l'égalité économique et social, l'entraide entre les peuples et les individu-e-s est plus que nécessaire.

CONTRE LES LOIS D'EXCEPTION, LES RAFLES, LES EXPULSIONS, LES DISCRIMINATIONS, LE RACISME, LES INÉGALITÉS SOCIALES.. C'EST À L'ÉTAT ET AU CAPITALISME QU'IL FAUT S'OPPOSER

RÉSISTONS ET LUTTONS
POUR UN AUTRE FUTUR
No Pasaran

Timur Kacharava [17/11/2005]

Timur Kacharava

21.08.1985 - 13.11.2005

Timur was an active member of St. Petersburg's hardcore punk and anarchist community, and our dear friend.
On the evening of November 13, Timur became the victim of a nazi attack. After a Food Not Bombs action on Vladimirskaya square Timur and a few other kids went to a Bukvoyed bookshop on Ligovsky prospect. Around 7 p.m. he and his friend Max "Zgibov" Zgibai were smoking outside when they were attacked by a group of 8 to 10 nazis. Timur suffered multiple stab wounds in the neck. Zgibov is in the hospital in a stable condition with five stab wounds.

The ambulance arrived in about ten minutes. By then Timur was dead due to heavy blood loss. Zgibov was taken to the Mariinsky Hospital. The police are investigating the incident; they have some suspects. There's a graffiti on the wall next to the place where Timur was murdered, and there are candles, pictures, and flowers his friends placed as a tribute.

Timur was a founding member of the St. Petersburg political hardcore punk band Sandinista! which formed in 2003. He was the musical leader, writing most of the music and playing lead guitar. The band's debut s/t MCD is to be released on Moscow's Old Skool Kids Records; the same label released a DVD of Old Skool Kids Fest in September 2004 which features several songs by Sandinista! In the Summer of 2005 Timur also joined the local d-beat hardcore band Distress. He returned to St. Petersburg from a Scandinavian tour with Distress just a few days before being murdered.

Timur took an active part in the anarchist activities in the city, such as Food Not Bombs group and Epitsentr infoshop. He was also active in day-to-day confrontation with nazis in the streets. He was a fourth year student of philosophy in St. Petersburg State University, and a committed vegan.

Zgibov was Timur's bandmate in Sandinista! in 2004-2005. Before that Zgibov played bass in hardcore punk band Svinokop and also is a singer and bassist in grind band Potom Budet Pozdno, along with running his own tape label Ni Esperas.

For U.S. readers: Timur is seen on the Out Cold live in St. Petersburg DVD dancing, and his voice saying "Old school hardcore isn't about windmills, dude" is in fact heard as the intro to the film.

Timur will be loved and remembered by everyone who knew him. He is especially missed by his parents and girlfriend Lyubava.

Sandinista! website

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