Alors que l’événement se déroulait dans une ambiance détendue et bon enfant, quelques catholiques intégristes ont commencé à s'approcher de la place. L'un deux a alors pénétré au cœur du picnic contre l'homophobie et a commencé, en guise de provocation, à étaler une banderole géante signée « La Manif Pour Tous ». Aussitôt, en réaction, certains se sont assis dessus afin de contraindre ce veilleur et ses comparses de quitter la place.

Les agents de la Police Nationale sont alors immédiatement intervenus, non pour mettre fin aux provocations et violences verbales des « Veilleurs » (soudainement bien loin du « pacifisme » revendiqué sur leurs sites), mais pour tenter de disperser avec violence les militants LGBT.

Devant la résistance passive de ces derniers, les policiers se sont alors mis à gazer à bout portant les opposants à la prière. Dans le tumulte qui a suivi, les agents de police ont interpellé un premier camarade, puis un second, qui souhaitait seulement calmer la situation. Ce dernier, plaqué au sol fut frappé par les forces de l'ordre avant d'être embarqué.

Pendant ce temps, les veilleurs installés de l'autre côté de la place ont débuté leurs « prières », en tournant le dos à leurs opposants et protégés par les forces de l'ordre.

Cette occupation a duré plus de deux heures provocant l'indignation des passants venus s'agréger au contre-rassemblement.

Une question se pose alors : Comment une ville se revendiquant sur tous ses supports de communication, comme étant « la première ville gay de France », peut-elle autoriser et protéger dans l'espace public l'expression de l'homophobie la plus débridée ?

Dans un contexte de flambée des agressions homophobes et d'une recrudescence des violences perpétrées par des groupes d'extrême-droite, il apparaît désormais clairement que la sociale démocratie par sa passivité bienveillante encourage la montée du fascisme.

-> http://scalp34.wordpress.com/2013/06/12/a-montpellier-ville-gay-friendly-la-police-gaze-frappe-et-arrete-ceux-qui-sopposent-a-lhomophobie/