D’un côté, des espaces « requalifiés », réservés aux gens de qualité, et
de l’autre des couches populaires. Tel est le schéma type de la ville
contemporaine. « Violences urbaines », « crise du logement »,
« relégation » et « gentrification » sont les symptômes d'un urbanisme
pensé par et pour le capitalisme. Si la nouvelle tendance urbaniste est
à l'écoquartier, l'urbanisme n'en reste pas moins soumis à la
marchandisation de la ville, qui soulève un conflit fondamental entre
les citadins ordinaires et ceux pour qui l'espace urbain est d'abord une
source de profit.
A travers des exemples d'écoquartiers en projet ou existants, notamment
celui de Caserne Bonne de Grenoble, Jean-Pierre Garnier analyse la
nature même de ces nouveaux espaces peints en vert et du concept de
"ville durable", leur conséquences sociales et accessoirement leur
pertinence écologique. Une conférence qui nourrira le débat sur la
politique d'urbanisme à Dijon...

Jean-Pierre Garnier est chercheur et enseignant en sociologie urbaine,
auteur notamment du livre « Une violence éminemment contemporaine »
(Agone, 2010).

** Campus Universitaire, Bât. Sciences Gabriel, Amphi Ampère, RdC nord –
Gratuit **

### 21h00 - Projection
« El forat, el agujero » (de Chema Falconetti, 2004, 72')
-> Ce film retrace la lutte du Forat de la Vergonya, « trou de la
honte », morceau du centre de Barcelone, qui, de ruines laissées par les
spéculateurs occupés à démanteler le quartier, est devenu au cours d’une
lutte exemplaire menée par les habitant·e·s et squatteur·euse·s, un
jardin collectif autogéré. La parole est donnée aux acteurs et actrices
de cette histoire qui ont choisi de résister face au processus
immobilier condamnant les classes populaires à l’exil de leur quartier
et à la destruction des liens sociaux. Une lutte contre la
« requalification de l'espace » au détriment de la population du
quartier. Actuel & inspirant !

** Campus Universitaire, Bât. Sciences Gabriel, Amphi Ampère, RdC nord –
Gratuit **