Le principe reste le même depuis bien longtemps, une poignée de pourris profite au dépends des autres, la masse, le peuple, les pauvres autant d’adjectifs pour désigner une même classe sociale visée par le projet loppsi 2 qui n’est que l’évolution logique de l’appareil législatif dont se dote toutes les classes dominantes pour justifier et assurer leur continuité. La farce démocratique continue, elle est légitimée par le cadre qu’elle a mis en place et qui n’est contesté que par une extrême minorité ; élections, élections, élections….

« tu sais Abdel, nul endroit ou se cacher dans cette nuit sans fin »

Aujourd’hui, il semble que l’illusion de la marginalité a pris un coup de réalité dans la gueule. Non, nul ne peut vivre tranquillou, qui dans sa cabane, qui dans sa yourte, qui dans son camion, ceux qui l’ignoraient comprennent à présent qu’il n’y a d’autres choix que lutter sinon s’effacer et disparaître. Car dans l’esprit de cette nouvelle loi domine la volonté de mettre au pas tous ceux et celles qui aurait des velléités de rébellion même minimes à l’encontre de l'État policier qui s’affirme de jour en jour. Mettre au pas, mater, soumettre à l’ordre policier les travailleurs salariés, les chômeurs, les rsa, les nomades, les sans papiers, tous et toutes doivent se plier sans protester à ces lois qui sont faites pour les plus riches. Et n’ayons pas peur de le répéter, la police, gendarmerie, armée sont les chiens de gardes des parasites de cette dictature républicaine. La loppsi 2 leur donne plus de pouvoirs de répression et des suppléants grâce à la création de milices urbaines et rurales délicieusement nommées « réserve civile » afin que pas une parcelle de territoire n’échappe au contrôle policier. Ami sens-tu ce délicieux parfum de veulerie rampante et de misérable obséquiosité ?

On se répète sans fin mais on n’a pas le choix que le meilleur des mondes est un leurre comme les droits de l’homme et la démocratie, qu’il n’y a pas de bonheur possible dans cet univers de misère à moins d’être un fieffé égoïste sourd et aveugle. Y a t-il d’autres alternatives que de se dresser contre la machine pour ne pas être broyé et servir de litière à leurs rêves de malades ? Des solutions existent certainement pour stopper ce cauchemar, d’aucuns évoquant un hypothétique auto effondrement de la machine provoqué par un abandon massif et total de celle-ci suivant l’idée « détournes les yeux du prince et le prince n’existe plus » dans sa version la plus aboutie. Certain-e-s rêvent d’être nulle part mais ils seront quelque part de toutes façon. Des solutions se discutent, se mettent en place, balayant les clivages traditionnels, les fausses différences, autant de mauvaises raisons qui perpétuent le jeu nocif de la division et c’est peut être en commençant par se débarrasser de ces oripeaux que nous renforceront le bélier par lequel voleront en éclats les portes blindés des châteaux de l’appris.

Ravalant certaines de nos certitudes et sans céder à la manipulation nous pouvons nous organiser afin de mettre un terme à la politique sécuritaire de l'État, représentation administrative d'un empire qui ne s'oppose pas à nous que physiquement mais s'impose comme un milieu hostile que nul ne peut fuir. Oui mon ami-e- , résister ou être anéanti, telle est la question. A cette nouvelle déclaration de guerre, comment répondre sans prendre le maquis ? Comment riposter sans y perdre la vie ou la « liberté » ? Comment être efficace ?

A trop être sur la défensive on laisse l’adversaire prendre l’avantage et ces derniers temps n’ont pas été des plus favorables pour que s’opère enfin la disparition de ce modèle social honnis. La récurrente question des moyens de s’organiser hante mes écrits, je n’ai d’autres solutions à proposer à la discussion que celles déjà évoquées plus haut. Il y a autant de possibilités que d’individus qui, se jouant des catégories imposées par la bureaucratie, peuvent réellement remettre en question les lois sécuritaires en commençant peut être par porter à la connaissance de ceux et celles qui n’en savent rien les décisions mortifères, liberticide, totalitaires qui sont prises sans vergogne dans les palais feutrés ou les puissants de ce jour se gaussent très probablement de l’incapacité apparente du peuple à les foutre dehors.

A ceux et celles qui voudraient me faire croire que le tableau est noirci, que chacun peut s’en sortir, que c’est pire en d’autres endroits de la planète, je leurs conseillerais d’aller faire la queue aux pôles emploi, caf et autres temples de la misère économique, d’aller faire un tour dans les prisons françaises, dans les camps de rétentions ou les sans papiers sont traités comme du bétail, d’aller travailler péniblement sur des chantiers pour un salaire de misère et si cette condition sociale leur convient parce que selon l'adage mensonger « ailleurs c’est pire », si la résignation, le fatalisme les confirmes dans le renoncement de la vie, soit ! luttons avec ceux et celles qui ne renonce pas car de tout temps et en tout royaume seule la lutte paye. Oui l'histoire semble se répéter sans fin entrainant dans son sillage les générations successives d'une classe qui à vu tant de défaites et dont le devenir reste lié à l'inévitable chute de l'empire. Pour une vie réelle au sein du vivant.