du coté de lyon !
mardi 3 mai 2011 à 09:24 - En vrac - Lien permanent
Ne laissons pas Lyon devenir un laboratoire de l’extrême-droite
Le 14 mai : une « marche des cochons » anodine ? Non : un test pour l’extrême-droite !
Jusqu’à présent, les fascistes ne s’étaient pas sentis assez nombreux et forts pour défiler dans nos rues et propager leurs idées nauséabondes. Aujourd’hui, ils organisent leur« marche nationale des cochons » surfant sur l’islamophobie ambiante.
Il s’agit pour eux de « dénoncer la vente de viande halal » qui incarnerait « l’islamisation de la France ». Utilisant « l’humour » en défilant avec des masques de cochons, ils cachent le véritable but de leur action : stigmatiser une partie de la population et diffuser un discours raciste, se compter et provoquer, tel est leur objectif. Pour cela, une alliance entre les Jeunesses Identitaires et les néo-nazis de Gerland a été scellée.
Un contexte national qui décomplexe les idéologies les plus nauséabondes et les violences physiques
La politique actuelle du gouvernement désigne des boucs émissaires : chasse aux sans-papiers, organisation de débats racistes (cette fois sur l’islam), nouvelle réduction des droits des étranger-e-s et délit de solidarité (loi Besson). Ceci afin de casser les solidarités et faire taire la contestation contre l’accroissement des inégalités sociales. Les « dérapages » verbaux de membres du gouvernement se succèdent, la droite décomplexée la plus réactionnaire revient aux affaires. Ces discours contaminent à présent l’ensemble du gouvernement et de l’espace public. Le FN profite de sa nouvelle porte-parole pour essayer de se faire passer pour social, alors que son programme ne vise qu’à diviser les classes populaires afin de briser tout mouvement solidaire et d’ampleur en leur sein.
Cette « normalisation » du FN et de ses discours entraînent, par rejet, le développement de groupuscules encore plus violents. Nous en voyons les conséquences directes à Lyon, où les agressions racistes et fascistes se multiplient. Nous devons combattre cette banalisation des discours racistes, antisémites, islamophobes, sexistes et homophobes qui encouragent la haine de l’autre et poussent à la violence.
De nombreuses agressions perpétrées par les groupuscules de l’extrême droite :
A Lyon, depuis un peu plus d’un an, de nombreuses agressions violentes ont eu lieu. Bilan, pour les seules agressions connues et recensées : une jambe cassée, de multiples fractures à la mâchoire, coups de batte de baseball à la tête, coups de cutter…soit 230 jours d’Incapacité Totale de Travail et des séquelles à vie, pour certain-e-s des agressé-e-s.
Deux locaux pour propager la haine
→ Un local néo-nazi à Gerland, impasse de l’Asphalte : Dans ce local, sont organisés des concerts, des entraînements au combat, la diffusion de matchs de l’Olympique Lyonnais pour les interdits de stade et autres « activités culturelles ». Lors des concerts, des groupes néo-nazis français et européens sont invités, les saluts nazis fusent, accompagnés de la formule « Sieg, heil ». Grâce à ce local, ils propagent leur idéologie de haine raciale et de violence qu’ils n’hésitent pas à mettre en pratique dans les rues de Lyon.
→ La « Traboule » Montée du Change à Saint-Jean Le nouveau lieu de diffusion des idées de l’extrême-droite a ouvert depuis octobre 2010, mais il n’a été officialisé qu’après une grave agression perpétrée par l’extrême droite à proximité de ce local le 9 avril. Il propose, selon ses occupants, « de faire la promotion de l’identité lyonnaise, française et européenne ». Ce local est en réalité un véritable outil au service d’une idéologie haineuse et nauséabonde : bibliothèque, ciné-club, salle de conférence, bar associatif et bien évidemment une salle pour les sports de combat. Tout est réuni pour une véritable propagande des idées racistes et nationalistes développées par ce groupuscule d’extrême-droite en lien avec le Bloc Identitaire.