Ci-dessous, un communiqué :

En Suisse, le chanvrier Bernard Rappaz a dépassé le 93ème jour de grève de la faim ! Il y a urgence !

Le 18 novembre, par une majorité de 113 voix contre 14, le Grand conseil du Valais refusait sa grâce. Le gréviste de la faim a simultanément perdu sa ferme, vendue aux enchères.

En France, lorsqu¹est tombée la décision des parlementaires valaisans de laisser mourir Bernard Rappaz, l¹éditeur Michel Sitbon s¹est à son tour mis en grève de la faim, depuis dix jours maintenant. Il explique pourquoi :

« Les politiciens démagogues, qui ont voté le refus de la grâce alors que Bernard était déjà au-delà du 80ème jour de grève de la faim, revendiquent de le laisser mourir ! ³Sans complexes², ils s¹inspirent de leurs voisins transalpins, Sarkozy et Le Pen en France, Berlusconi et Bossi en Italie, pour promouvoir une conception de la loi inconsciente de ses effets ­ et, pire ici, consciente ! lorsqu¹ils revendiquent le crime, en votant la mise à mort d¹un prisonnier qui proteste contre une condamnation injuste. »

Précisons que les médecins de l¹hôpital de Genève ont refusé par déontologie d¹imposer une alimentation forcée au gréviste de la faim.

Cultivateur de chanvre, Bernard Rappaz est surtout un militant politique très engagé pour la réforme des lois dans son pays. Victime du revirement réactionnaire de ces dernières années, il est sur le point de mourir, et ne demande désormais qu¹une suspension de peine de six mois pour cesser son jeûne.

Les autorités judiciaires suisses font la sourde oreille, et assument de laisser un prisonnier mourir en prison, comme sous la plus barbare des dictatures.

Lundi 29 novembre doit intervenir une décision de madame Esther Waeber-Kalbermatten, la responsable judiciaire dont la libération de Bernard dépend. Son adresse : [email protected].

Il faut harceler l¹ambassade Suisse, par téléphone au 01 49 55 67 00 Fax : +33 1 49 55 67 67

Et e-mail : à l¹ambassadeur de Suisse en France, M. Ulrich Lehne :

[email protected]

Sauvez Rappaz !