Quand la droite, la gauche et les médias nous expliquent qu’il va falloir travailler plus longtemps « pour sauver notre système de retraites », ils annoncent que sa fin est programmée.


On veut nous contraindre à travailler deux ans de plus. L’exploitation, ça dure toujours trop longtemps. Le temps volé ne revient plus !


Les syndicats tentent de contrôler le mouvement pour rester seuls crédibles face à l’Etat. Ils espèrent sortir de la confrontation avec quelques miettes pour garder la face. Les syndicats négocient la longueur de nos chaînes ; nous voulons les briser !


Les TV, les journaux et les radios reprennent en cœur le même discours et véhiculent les mêmes images. En focalisant sur les raffineries ou les éboueurs de Marseille, les médias choisissent d’enterrer la multitude d’initiatives et de pratiques qui fleurissent depuis début septembre : opérations escargot par les routiers, blocages de supermarchés par leurs employés, grèves reconductibles des enseignants, des cheminots, des ouvriers de PSA, des salariés de Radio France, grèves tournantes, saccages de permanences de l’UMP, du Medef et de mairies. Nous n’attendons rien des médias.


Le pouvoir divise pour mieux régner. Les syndicats, les partis politiques, les patrons nous catégorisent. Ils opposent les usagers aux grévistes, les grévistes aux bloqueurs, les chômeurs aux travailleurs, les casseurs aux manifestants. Ils ont recours à la répression et aux réquisitions pour briser les solidarités. Déjà 2500 arrestations depuis 3 semaines ; jusqu’à 5 mois de prison ferme pour les plus déterminés.


Ce n’est pas à nous de décider à quelle sauce nous serons mangés. Nous voulons choisir nos modes d’action et d’organisation en dehors des pouvoirs en place. Jeudi, c’est une journée de manifestations. Profitons-en pour nous retrouver, nous organiser et dépasser leurs consignes. Piquets volants, blocages, sabotages… A nous de choisir et d’assumer ce qui nous parait le plus juste et le plus efficace contre l’Etat et le Capital.


Entre eux et nous, il n’y a pas de compte à leur rendre ; il n’y a que des comptes à régler.


CONTRE L’EXPLOITATION, BLOQUONS L’ECONOMIE


GREVE, BLOCAGE, SABOTAGE